Endométriose, soulager la douleur grâce à l’ostéopathie

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L’endométriose, une maladie chronique généralement récidivante

L’endomètre est le tissu qui tapisse les parois de la cavité utérine. Sous l’effet des hormones (œstrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse. En l’absence de fécondation, il se désagrège et saigne, ce sont les règles.

Chez la femme qui a de l’endométriose, des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Semblable au tissu endométrial, le tissu qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens (endométriomes) dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire.

Qui est concerné par l’endométriose ?

Si les affections liées à la sphère gynécologique restent encore souvent taboues, elles ne doivent pas être ignorées. L’endométriose touche entre 3 et 6 millions de françaises et mérite donc, comme tout problème de santé publique, d’être considérée et traitéeavec sérieux.

Cette pathologie chronique touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer et peut atteindre toutes femmes réglées y compris les très jeunes femmes. La majorité des femmes atteintes sévèrement par cette maladie signale postérieurement avoir souffert depuis la puberté de douleurs gynécologiques violentes. Il existe également des cas de femmes ménopausées ou opérées par hystérectomie et ovariectomie qui continuent à souffrir d’endométriose, notamment à cause des traitements hormonaux de substitution.

Aujourd’hui, l’endométriose est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de 7 années, durant lesquelles la maladie a eu le temps de causer des dommages notables aux différents organes.


Quels sont les symptômes de l’endométriose ?

Les symptômes sont multiples et liés à la localisation de la maladie et leur intensité n’est pas révélatrice de la gravité des lésions. Ils peuvent être chroniques, périodiques (en début de cycle), ou totalement absents dans les formes asymptomatiques.

La douleur, principal symptôme de l’endométriose

Le symptôme le plus courant de l’endométriose, retrouvé chez 50 à 91% des femmes selon les études, est la douleur : règles douloureuses (dysménorrhée), douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie), douleurs pelviennes, défécation douloureuse, difficulté pour uriner (dysurie), douleurs lombaires, douleurs abdominales, …

Cette douleur ne passe avec du paracétamol. Il s’agit bien souvent d’une douleur invalidante entraînant une incapacité totale ou partielle pendant quelques jours et nécessitant le recours à des antalgiques puissants et même morphiniques.

La douleur gynécologique, symptôme le plus explicite de l’endométriose

Il paraît alors incompréhensible que des patientes souffrant de douleurs pelviennes handicapantes depuis leurs premières règles soient diagnostiquées au bout de sept années en moyenne.

Liée au cycle, elle se manifeste souvent de manière plus aiguë au moment de l’ovulation ou des règles.

Pour certaines femmes, cette douleur empêchera de mener une vie normale : familiale, professionnelle et intime, que ce soit pour quelques jours ou durablement. Pour d’autres, ce sera l’incapacité de faire un effort physique comme soulever un sac de courses ou tout simplement bouger, se tenir debout ou changer de position. Chez certaines, cette douleur sera telle qu’elle provoquera des pertes de connaissance et des vomissements.

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Les dysménorrhées, règles douloureuses, sont le principal symptôme de l’endométriose

Toutes les femmes ayant mal au ventre ne sont pas forcément porteuse d’endométriose, alors comment faire la différence ? Les règles douloureuses pourraient être un symptôme de l’endométriose si :

  • Elles sont cycliques et reviennent avec les règles
  • Elles résistent à un simple antalgique type paracétamol
  • Elles empêchent de mener à bien ses activités quotidiennes (incapacité de se lever, de travailler, d’aller en cours, …).

Des saignements abondants avec l’endométriose

Il n’est pas rare quand on souffre d’endométriose d’avoir des règles abondantes, avec des caillots et qui durent plus de 7 jours notamment quand il existe une adénomyose (endométriose interne à l’utérus) isolée ou associée à l’endométriose. Les saignements en dehors de la période de règles (métrorragies), peuvent être également un symptôme d’adénomyose.

40 % des femmes atteintes d’endométriose connaissent des troubles de fertilité

C’est pourquoi, l’endométriose est souvent diagnostiquée lors d’un bilan de fertilité. On associe souvent cette maladie à l’infertilité or toutes les femmes atteintes d’endométriose ne sont pas concernées. Là où ça peut devenir compliqué est que certaines patientes avec de gros nodules n’ont pas de problème de fertilité alors que d’autres avec des petits nodules invisibles à l’IRM auront des troubles de la fertilité.

Les différents troubles digestifs liés à l’endométriose

On parle d’endométriose digestive quand l’endométriose se développe sur les intestins, le colon ou le rectum. Les troubles digestifs peuvent être multiples :

  • Alternance de diarrhée / constipation au moment des règles
  • Douleurs à la défécation
  • Les rectorragies (saignements issus du rectum) peuvent évoquer une endométriose digestive surtout si cela survient pendant les règles.
  • Ballonnements

Les troubles urinaires liés à l’endométriose

On parle d’endométriose vésicale quand l’endométriose se développe au niveau de la vessie. Il s’agit généralement de nodules (lésions fibreuses) ayant tendance à infiltrer la vessie. La patiente atteinte d’endométriose vésicale peut ressentir une envie fréquente d’uriner (pollakiurie), avoir des difficultés à vider sa vessie (dysurie) ou détecter la présence de sang dans les urines. Ces symptômes rappellent l’infection urinaire mais avec un examen cytobactériologique des urines (ECBU) négatif.

Les douleurs urinaires, l’endométriose urétérale

On parle également d’endométriose urétérale dans le cas où elle englobe, étrangle ou infiltre les uretères (canaux conduisant l’urine des reins vers la vessie), généralement sous forme de nodules. Le risque principal est que la lumière des uretères soit rétrécie, les urines s’accumulent alors en amont de l’obstacle, entrainant une hyper pression dans le rein et son atrophie.

La fatigue chronique, souvent liées à l’endométriose

Pour gérer une douleur intense, régulière ou constante, la femme puise dans ses « réserves ». Les réveils nocturnes dus aux douleurs ou aux envies fréquentes d’uriner ne facilitent pas la récupération.

L’organisme, fatigué par la valse des hormones (traitements, ménopause artificielles), les effets secondaires de certains médicaments et la convalescence des chirurgies n’a pas le temps de récupérer.

L’endométriose impacte la qualité de vie des femmes

À la fatigue chronique induite par la maladie, s’ajoutent parfois l’incompréhension de l’entourage mais aussi le poids des douleurs physiques et émotionnelles, pouvant conduire à l’isolement et à un retrait de la vie sociale. Ainsi la qualité de vie des femmes atteintes d’endométriose est fortement impactée.

Douleurs pelviennes et endométriose

Les douleurs pelviennes chroniques (DPC) sont un motif fréquent de consultations médicales et gynécologiques. Parmi les causes des DPC, l’endométriose occupe une place importante en raison de sa fréquence, 33% en moyenne selon les études, de l’intensité des symptômes et des implications potentiellement graves qu’elle peut entraîner dans la vie d’une femme.

La dyspareunie : douleurs lors des rapports sexuels

Les femmes souffrant de dyspareunie liée à l’endométriose sont celles qui ont des lésions localisées à des endroits spécifiques : ligaments utéro-sacrés, cul de sac de Douglas ou atteinte profonde de la cloison recto-vaginale. Cette dyspareunie est permanente dès lors qu’il y a pénétration.

Quelles sont les causes de l’endométriose ?

Lors des menstruations, le sang s’écoule de l’utérus vers le vagin, mais il peut aussi parfois s’écouler via les trompes vers la cavité abdominale, ce qui est tout à fait bénin, excepté chez les femmes atteintes d’endométriose. Dans ce cas il est fréquent que l’endomètre envahisse le péritoine et les trompes, ce qui provoque l’inflammation de la zone, et les douleurs évoquées précédemment. Cette implantation de l’endomètre due au reflux pas les trompes est la principale cause d’endométriose puisqu’elle concerne 75% des femmes touchées. La transplantation de cellules endométriales peut également se faire par les voies lymphatiques, vasculaires ou suite à un acte chirurgical gynécologique (laparotomie, césarienne, …).

Mais au fil des recherches et des études sur le sujet, d’autres causes semblent pouvoir expliquer l’apparition de l’endométriose comme des facteurs inflammatoires, immunitaires, génétiques, environnementaux ou alimentaires.

Une autre théorie plausible serait la métaplasie : transformation d’un tissu normal en un tissu anormal, le tissu péritonéal se transformerait donc en tissu endométriosique soit spontanément, soit à cause de facteurs hormonaux.


Comment diagnostiquer l’endométriose ?

Les examens radiologiques pour le diagnostic de l’endométriose

Echographie pelvienne

Pour plus de précisions, on pratique une échographie endo-vaginale ou endo-pelvienne par l’introduction d’une sonde dans le vagin. Cet examen, habituellement indolore, est surtout utile pour déceler la présence de kystes ovariens. Les autres lésions peuvent malheureusement passer inaperçues.

IRM

Cet examen offre une observation précise des tissus mous, tels que les organes internes. Dans le cas d’une endométriose, l’IRM permet de détecter des kystes, des nodules ou des lésions. Elle est utilisée afin notamment de confirmer et de détailler les résultats obtenus via une échographie endo-vaginale en révélant d’autres atteintes non détectées précédemment. Certaines lésions trop petites sont invisible.

Hystérographie ou hystérosalpingographie

Examen radiologique de l’utérus et des trompes, utilisant les rayons X, effectué après l’introduction, via une petite sonde, d’un liquide opaque dans le col de l’utérus. L’hystérographie permet ainsi de rechercher les malformations utérines, les déformations de la cavité utérine par des adhérences ou la perméabilité des trompes. Cet examen, qui a un rôle important dans l’exploration d’une infertilité, n’est toutefois pas recommandé en première intention pour le diagnostic d’une endométriose.

Les examens chirurgicaux pour le diagnostic de l’endométriose

Cœlioscopie (ou laparoscopie)

Technique chirurgicale, micro-invasive, dédiée au diagnostic ou à l’intervention chirurgicale proprement-dite. Elle consiste en l’introduction d’une petite caméra via le nombril et de différents instruments via des incisions de 5 à 10 mm. Dans le cadre d’une endométriose, la cœlioscopie apparaît comme l’examen de référence pour la pose d’un diagnostic complet. Elle permet en effet de visualiser directement les lésions, de prélever des biopsies afin de confirmer le diagnostic et de réaliser des interventions chirurgicales curatives extrêmement complexes.



Quels sont les principaux traitements de l’endométriose ?

Il n’existe pas aujourd’hui de traitements définitifs de l’endométriose, même si la chirurgie et l’hormonothérapie peuvent endiguer l’évolution de cette maladie durant plusieurs mois ou années selon les cas. L’endométriose diminue et disparaît généralement après la ménopause, mais doit tout de même être surveillée surtout quand des traitements hormonaux de substitution sont mis en place à la ménopause.

Le traitement hormonal pour empêcher la survenue des règles

L’endométriose est une maladie hormono-dépendante. Il convient donc de priver l’organisme de l’hormone qui va nourrir les cellules : l’œstrogène. Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent pour dire que le traitement de base consiste à empêcher la survenue des règles. Ainsi, donner une pilule en continu libérant des hormones permet à certaines femmes de ne plus souffrir et de vivre normalement.

La cure de ménopause artificielle

Lorsque cela ne suffit pas, il convient de faire des cures de ménopause artificielle (injection d’analogues de la GN-Rh) plus ou moins longues en surveillant les effets secondaires liés à la ménopause (douleurs osseuses, bouffées de chaleur, sécheresse de la peau, …).

Le traitement chirurgical de l’endométriose

Enfin, le traitement peut être chirurgical si la femme n’est pas soulagée. Cela sera décidé en concertation avec l’équipe médicale, au regard de ce que vit la patiente au quotidien, de ses antécédents et au vu de son désir de grossesse.

Traitement ostéopathique de l’endométriose

Maintenant que nous avons vu tout ça, voyons quels sont les bienfaits de l’ostéopathie dans la prise en charge de l’endométriose et de ses multiples symptômes ainsi que dans l’amélioration de la qualité de vie des patientes.

La sphère gynécologique

Il travaillera aussi à relancer votre circulation sanguine et à lever les tensions ligamentaires accumulées. Et ce, notamment la région du bassin pour redonner de la mobilité à vos tissus internes.

La sphère gynécologique est une spécialité bien connue des ostéopathes et leurs techniques douces et ciblées sont efficaces et tout à fait recommandées en complément d’un suivi médical traditionnel.

Dans le cas de l’endométriose, votre ostéopathe manipulera principalement toute la zone abdominale et le bassin afin d’agir sur :

  • Le système uro-génital
  • Le système digestif
  • La vascularisation
  • Les hormones

La colonne vertébrale

En travaillant le long de la colonne vertébrale, l’ostéopathe va rétablir la bonne mobilité de tous les éléments, ainsi que des organes concernés par l’endométriose, et il soulagera entre autre :

  • Les troubles digestifs
  • Les douleurs lombaires
  • La sensation de jambes lourdes
  • Les dysménorrhées

Le crâne et les cervicales

Votre ostéopathe veillera également à vérifier le cou, la nuque et toute la zone crânienne afin d’agir sur le système nerveux et le système hormonal.

Travaille sur les fascias

Les ostéopathes travaillent souvent sur les fascias, membranes fibro-élastiques constituées de collagène qui enveloppent différentes structures ou organes du corps. Au niveau du bassin et de l’abdomen de la femme se trouve tout un réseau de fascias. Ces derniers permettent la protection, la séparation, et la nutrition des organes par son réseau artério-veineux. Tous les replis et feuillets de ces fascias forment des liens entre les différents organes et structures du bassin de la femme.

Nous l’avons dit, dans l’endométriose, des tissus d’endomètre se développent un peu partout provoquant des inflammations et des adhérences. L’ostéopathe va donc examiner et traiter les éventuelles fixations et restrictions de mobilité de fascias afin de supprimer les adhérences pour restituer la mobilité permettant la bonne circulation de tous les liquides.

https://www.youtube.com/watch?v=WlUnHrpOS_w

 

Quels résultats espérer ?

Grâce à des techniques douces, des manipulations précises et un traitement personnalisé adapté, votre ostéopathe pourra non seulement soulager les différents symptômes de l’endométriose, mais surtout en déceler les causes et éviter que les douleurs ne reviennent de manière chronique.

Une fois la mobilité de vos organes retrouvée, vos tensions musculaires et faciales libérées, et votre circulation sanguine relancée, les symptômes de l’endométriose s’atténueront rapidement et vous sentirez les effets bénéfiques de l’ostéopathie s’installer au fil du temps.

Quand consulter son ostéopathe ?

Vous pouvez consulter votre ostéopathe dès l’apparition des premiers symptômes. Il est conseillé de consulter rapidement si vous suspectez une endométriose car les symptômes peuvent vite évoluer et vous handicaper au quotidien.

L’endométriose étant souvent à l’origine de l’infertilité, vous pourrez consulter à titre préventif votre ostéopathe pour vous aider à avoir un enfant.

Il est également conseillé de consulter votre ostéopathe en complément d’un suivi gynécologique ou pour vous accompagner lors d’une chirurgie de l’endométriose afin éviter le plus possible les effets secondaires.

Après une seule consultation, les premiers résultats seront visibles. Cependant, plusieurs séances seront certainement nécessaires, en fonction du diagnostic posé par votre ostéopathe et votre équipe médicale.

Les conseils de l’ostéopathe

À la suite de votre consultation ostéopathique, vous pouvez mettre en place quelques nouvelles habitudes dans votre quotidien, afin d’agir au mieux pour éviter les douleurs :

  • Éviter les produits laitiers, les sodas, l’alcool
  • Privilégier les fruits et légumes, les céréales, les poissons gras riche en oméga 3, les oléagineux
  • Faire une cure thermale
  • Essayer l’acupuncture
  • Bouillotte

 



Sébastien Polonia, ostéopathe

Sébastien Polonia est ostéopathe agréé à domicile sur les Yvelines

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